Création de verger de pommiers à cidre

Variétés de pommes à cidre

Pommes douces

  • parfumées et riches en sucres, utilisées pour augmenter la puissance aromatique des cidres

Pommes douces-amères

  • équilibrées en sucres, acidité, amertume et souvent parfumées ; servent de base à la cuvée et représentent souvent plus de la moitié des pommes mises en jeu.

Pommes amères

  • riches en tanin, donnent du corps, de la couleur et de l'amertume au cidre

Pommes acidulées

  • utilisées en faible proportion, apportent au cidre la fraîcheur liée à l'acidité et améliorent son aptitude à la conservation
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Vous trouverez ici la liste des variétés régionales de pommes à cidre.

Vous pouvez aussi découvrir ici l'influence du choix des pommes sur le goût final du cidre.

Les conditions de récolte sont aussi importantes pour le goût final, de même pour les conditions de stockage

Types d'arbres

Basse-tige

  • Greffage à 5 cm environ sur porte greffe M9 - Durée de vie 20 ans - Production après 2 ans - Distance de plantation 2 à 4 m

Taille 4

Demi-tige

  • Greffage à 15 cm environ sur porte greffe MM106 - Durée de vie 30 à 50 ans - Production après 5 ans - Distance de plantation 5 à 7 mVerger 2

Haute-tige

  • Greffage à 2 m environ sur franc - Durée de vie 70 à +100 ans - Production après 10 ans
    Distance de plantation 10 à 12 m
    Taille 2

Plantation

 Avant de procéder à la plantation, il faut prendre en compte plusieurs paramètres :

  • Le terrain doit être protégé des vents dominants
  • Il faut si possible que le sol soit fertile et éviter les sols trop superficiels ainsi que les sols humides et asphyxiants.
  • La plantation doit se faire le plus tôt possible entre fin novembre et mi-mars, mais toujours hors période de gel ou d'inondation.

Le trou de plantation doit être assez large (en fonction de la taille de l'arbre). Il est conseillé d'y ajouter de la fumure. Avant plantation on peut "praliner" les racines dans un mélange d'eau et de terre. Lors de la mise en place du scion, le point de greffe doit être placé au dessus du niveau du sol. Recouvrir ensuite les racines de terre fine en veillant à ne pas laisser de poches d'air. Finir par un arrosage plus ou moins copieux suivant l'humidité ambiante.

Il est recommandé d'enfoncer solidement un tuteur, surtout en situation venteuse.

Enfin, en cas de terrain fréquenté par des animaux, il est prudent de prévoir une protection des arbres de type grillage anti-lapins ou corset anti-moutons.

Date de récolte et maturité

Dans le choix des variétés, il faut tenir compte des dates de maturité. A moins de faire le brassage en plusieurs fois, il est recommandé d'utiliser des pommes qui sont mûres à la même période.

Pour cela les pommes sont classées par période (on parle de "saison") :

  • Les pommes de 1ère saison qui sont mures fin août- début septembre. Elles sont trop précoces pour le cidre.
  • Les pommes de 2ème saison mures en octobre - novembre. Ce sont les plus adaptées à la fabrication du cidre.
  • Les pommes de 3ème saison, mures en décembre - janvier, qui conviennent bien au cidre mais dont le nombre réduit de variétés rend l'assemblage difficile.

A ne pas confondre date de récolte et date de maturité. En effet les pommes qui sont récoltées ne sont pas encore mures. Il faut parfois attendre encore quelques semaines avant d'obtenir la maturité nécessaire à faire un bon cidre. Parmi les différents moyens pour apprécier la maturité, le test au lugol est le plus performant.

 

Surgreffage

Le surgreffage se fait sur un arbre existant en coupant le tronc ou une des grosses branches. 
L’intérêt du surgreffage est de pouvoir profiter relativement rapidement, 3 à 4 ans, d’une petite récolte.

La greffe se fait en couronne. Vous trouverez ici la pratique de cette greffe.

Greffage

Le greffage se fait sur un arbre existant à partir d'une branche et d'un greffon. 
Il y a différentes techniques de greffage.

La greffe à l'anglaise. Vous trouverez ici la pratique de cette greffe.

Alternance

Un autre paramètre à prendre en compte est le phénomène d'alternance. En effet les pommiers font partie des arbres qui alternent, c'est à dire qui produisent une année sur 2. 

Certaines variétés sont totalement alternantes tandis que d'autres le sont beaucoup moins. 

Le choix des variétés est donc important si l'on veut éviter d'avoir des difficultés lors des assemblages.

Il est à noter que l'on peut diminuer le phénomène d'alternance par un "éclaircissage" qui consiste à éliminer sur l'arbre une partie des fruits de l'année pour augmenter la quantité produite l'année suivante.

Moyens de lutte contre le gel

Des gelées tardives sont de plus en plus fréquentes et causent des dégats très importants sur des arbres dont la floraison est quant à elle plus précoce.
Il existe différents moyens de lutte contre le gel :

  • Le chauffage : Le principe sera de répartir des « bougies », en cire naturelle par exemple, à raison de 300 à 600 pièces à l’hectare, suivant l’intensité du froid annoncé. Celles-ci auront une autonomie d’environ 8h en générant une flamme d’environ 30 cm. Une autre technique sera d’enflammer des ballots de paille et de les laisser se consumer. L’effet sera double, à la fois par la chaleur dégagée mais aussi par la fumée faisant écran et limitant ainsi la perte de chaleur par rayonnement. De plus, cette fumée aura l’avantage de protéger les arbres des premiers rayons du soleil qui ont pour effet d’amplifier le froid par évaporation. D’autres systèmes de chauffe existent.   
  • L’éolien : le principe est de brasser l’air grâce aux pales de la tour à vent et de renvoyer au sol l’air plus chaud situé en couche supérieure.  
  • L’aspersion : La technique de l’aspersion d’eau apparait comme la plus efficace de toutes et notamment pour lutter contre les gels dits noirs. Le principe sera de mettre les asperseurs en route juste avant que les températures deviennent négatives. Une pellicule de glace se formera sur l’ensemble des rameaux, enveloppant et protégeant de ce fait les bourgeons, même à un stade bien avancé, des morsures du gel. Plus la taille du verger sera importante et plus les besoins en eaux le seront également…
  • Une dernière solution moins connue est le renforcement de la plante, et plus exactement le renforcement des tissus du végétal par les plantes et huiles essentielles, par pulvérisation de valériane, achillée, prêle, silice… méthode notamment utilisée en biodynamie. Même si les effets sont avérés, la portée ou l’efficacité est moindre.

Et enfin à signaler, même si non repris dans le cahier des charges « bio », l’aspersion d’un produit antigel, une spécialité vendue sous forme de poudre à base d’extrait de pommes (le « PEL 101 GV » pour les curieux) !!

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Date de dernière mise à jour : 08/03/2023